Août 2025. Incroyable histoire que celle de Pakito!
Un destin exceptionnel pour un rebut d’élevage, un petit chow chow qu’on a renoncé à vendre chiot et même à inscrire au LOF car il ne faut pas que ça se sache qu’on produit une ( ou des ) erreurs de la nature, ça pourrait nuire à la réputation de l’élevage, il faut que le cheptel ne reproduise pas de tare. « Cheptel », c‘est le mot qu’ils emploient , entre professionnels , pour parler de leurs chiens. Sur FB ce sont les « bébés », entre eux, c’est le « cheptel »….
Alors, certes, on ne l’euthanasie pas, mais on le maintient dans un enclos où il se fait régulièrement bastonner par les autres car les animaux n’apprécient pas la différence chez leurs congénères.
C’est pas vrai? mais si! cela a même été inscrit sur son livret de santé lorsqu’il a fini par être cédé, à 15 mois: « nombreuses traces de morsures« .
C’est peut être une dernière et violente attaque qui a décidé l’éleveuse à se séparer de Pakito, ça nous l’gnorons.
Pakito, nous le retrouvons à 5 ans sur LBC, avec une histoire abracadabrante à la clé: à deux ans, Pakito se serait enfui au cours de vacances passées dans l’arrière pays varois. Il serait resté deux ans à errer….
Au cours de ces 2 années Pakito aurait plus où moins élu domicile dans un coin de la garrigue, non loin de maisons où les bonnes âmes lui donnaient à manger.
Un jour, blessé, il se serait réfugié dans une cour et on aurait enfin pu l’attraper. Prévenue, sa propriétaire l’aurait enfin récupéré et fait soigner. Pakito avait 4 ans.
Las! Au cours de ces deux années passées sans lui la famille de Pakito a déménagé en plein centre ville et lui, le chow sauvage de la garrigue aurait très mal vécu les trottoirs, les voitures, les bruits en tout genre de la ville. D’où la décision de se séparer de lui, « la mort dans l’âme » bien sûr, mais pour son bien.
C’est ainsi que fin juin Pakito est arrivé au Chowpôle au terme d’un très long co-voiturage commencé la veille et qui a nerveusement bien épuisé l’équipe. Jugez-en!
– Pakito est arrivé à la fin de sa première étape, chez notre amie Maud, dans un état de stress total, à la limite haute du coup de chaleur, faisant déployer à Maud et à Daniel toute la batterie de soins appropriée dans un tel cas. Du coup il était hors de question de continuer le voyage et c’est le lendemain, à 4 h du matin, que Daniel a pris la route pour entamer la remontée de Pakito vers le Chowpôle à la fraiche.
– Sandrine, en panne de climatisation, est allée emprunter la voiture de son père pour la troisième étape, Cahors/Limoges.
– c’est Laure qui a fait la dernière partie, déposant au Chowpôle un petit bout de chow, drôle et frais comme un gardon.
Pakito! Un petit bout de chow, court sur patte, avec une bouille de personnage de dessin animé et à la langue démusurément longue. Mais loooongue! Même au repos elle dépasse toujours de 3 à 4 cm!
On ne peut pas ne pas se demander comment un loulou aussi peu découpé pour la vie a pu survivre deux années dans la nature…. En déployant un peu d’envie et d’énergie il est évident que le délai d’errance aurait pu être plus court.
On se demande aussi comment un chien peut se mettre en panique lors d’un transport avec sa famille et tolérer parfaitement une suite de transports avec des inconnus. Bizarre, bizarre…
Ce que nous notons aussi, c’est sa crasse. Clairement, sur les trottoirs d’une métropole Pakito ne devait pas briller par la beauté de sa robe.
Dommage car dès la première semaine , marre de le voir souiller de terre sa gamelle d’eau à chaque fois qu’il allait boire, nous mettons Pakito au bain et il n’a pas détesté l’exercice.
Pakito a un poil d’une douceur exceptionnelle!
Dans la semaine qui a suivi ce fut la primo vaccination pour le petit sanglier de la garrigue, suivie de sa castration.
Et Pakito a attendu gentiment de pouvoir retourner chez Maud qui était tombée amoureuse de lui au premier regard!
Certes, cette langue démesurée l’avait un peu inquiétée mais lors de l’anesthesie les veterinaires ont vérifié l’état de la machoire, du frein, RIEN! Et surtout elle ne l’empêche nullement de boire ou de manger.
D’ailleurs sinon comment serait-il arrivé à 5 ans?
Durant ces 4 petites semaines au Chowpôle pakito s’est montré calme, pas du tout aboyeur, peut être un peu dans l’évitement des humains mais bon camarade avec les chow chows qui lui tenaient régulièrement compagnie….
…. Et finalement en demande de jeu…
Au vu du vrai caractère de Pakito nous avons été tout à fait d’accord avec Maud: il ne fallait pas laisser à Pakito la possibilité d’éviter les humains , solution de facilité pour lui, mais au contraire le stimuler gentiment par la présence, voire la promiscuité (par exemple lers voyages en voiture rapprochent souvent énormément), des activités communes, que se soit les promenades ou la sieste contre le canapé, la présence d’un chow comme repère, comme modèle, parfaitement à l’aise et confiant et Kiss pourrait parfaitement tenir ce rôle!
Fin juillet, cap vers chez Maud et Kissou!
Halte de quelques jours chez Sandrine avant de continuer le trajet inverse à celui fait juste un mois auparavant…

Et puis le 25 juillet Pako est revenu chez Maud, lieu un peu connu où cette fois il est arrivé parfaitement détendu;
Pakito adore ses congénères et il a tout de suite apprécié les balades avec Scarlet et Storm venus l’accueillir…

Quelques jours plus tard, Maud: » Tout le monde est reparti, Pakito est très serein, tout est naturel pour lui, une place le nez au vent sur la terrasse, la chatte Naelle qui mange au dessus de lui…. Il a même appris très vite à passer la moustiquaire, c’est Storm qui lui a montré…
…. j’en fais ce que je veux, même lui ouvrir la gueule pour récupérer une touffe de poil. J’ai même réussi à lui enlever un épillet qui faisait abcès en haut de la patte gauche, il me léchait la main… Et puis il s’est mis sur le dos pour jouer!
Il ne répond pas trop à Pakito, mais à « Pak » il arrive en courant, aucune difficulté pour lui passer son harnais et sa laisse et partir en promenade.
Il adore les balades, il fait même le fou-fou lorsqu’il n’y a personne mais il reste relativement peureux, Un jour une branche d’un arbuste l’a « agressé » et lui a fallu 5 bonnes minutes pour se calmer …. je me demande comment il a pu vivre deux ans dans la nature sans mourir de trouille…. »
Et encore: « On a fait le rappel de vaccin. Le veto l’a pris dans ses bras pour le rassurer, il l’a trouvé adorable! Et la voiture, je confirme qu’il adore, il est monté tout seul! Par contre, le vent, il aime pas….ça doit lui rappeler la garrigue où il a erré tout seul pendant deux ans…. tout ça est derrière lui, maintenant c’est mon chien! Je lui ai acheté un harnais, rouge, il lui va bien. »
…. Je rentre à la maison après quelques courses, Kiss dort, Pak arrive en frétillant du pompon et se couche sur le dos à mes pieds pour avoir des grattouilles…. Je ne pensais pas avoir ça si tôt. Je peux le prendre dans mes bras au bout de 8 jours de vie commune, il est dans une confiance absolue, c’est magnifique! Merci Chow au Coeur, cette adoption n’est que du bonheur à l’état pur! »

Nous aussi Maud, on vous dit un grand merci pour nous avoir aidé à donner une excellente famille à un chow chow de plus.
Sans nos formidables adoptants que ferions nous?