Oslo

12 avril 2024:

Un coucou d’Oslo et Guizmo en plein déménagement!

C est le moment du pique nique.

Le pique nique.

 

Oslo déjà remonté en voiture.

 

26 Avril 2023

Pour vous raconter l’histoire d’Oslo, nous devons remonter plusieurs mois en arrière, d’une part parce que nous l’avons pris en charge il y a un peu moins d’un an, et d’autre part parce qu’il est l’illustration parfaite de ce contre quoi nous nous battons : les achats impulsifs, les animaleries et la bêtise.

Donc retour en Juillet 21.
Prise de contact pour des bagarres entre les 2 males de la famille, Oslo et Blue. Blue a 5 ans, Oslo est un jeune adulte, et les bagarres… ont commencé depuis 5 mois. Ben voui, avant d’acheter un 2ème mâle, il faut s’assurer que le 1er est compatible, mais  » jai fait la bêtise d’acheter en animalerie blue avait déjà 7 mois et allez être abandonner…. »

Évidement, pour ces propriétaires bienveillants, pas question d’abandonner Oslo le petit jeune, c’est Blue le plus âgé qui doit dégager. Un chien qui nous est décrit comme dangereux, ses comportements font peur même à sa famille, et agressif avec les étrangers.
« il ne laisse rentrer personne n’est pas sociable donc potentiellement dangereux l’autre et un nounous pato et gentil …. »
C’est Anne Marie, une de nos bénévoles, propriétaire chevronnée de chows qui va aller rencontrer ce chien pour évaluer nos capacités à le prendre en charge et le replacer ensuite dans une famille. Car nous ne prenons pas en charge des chiens pour les garder nous même ou mettre en danger nos familles d’accueil mais bien pour leur permettre de trouver une nouvelle vie.
Verdict d’Anne-Marie après une visite dans la pension où Blue a été placé en attendant notre décision, et dans le box duquel la propriétaire refusera de rentrer : Blue est absolument non sociabilisé, et sa prise en charge sera donc impossible pour l’association. Nous conseillons donc aux propriétaires de nous confier Oslo, puisque la motivation de la séparation est les bagarres entre les 2. « Non je ne peux pas me séparer d’Oslo trop gentil et jeune ».

N’importe quel propriétaire aurait alors pris des mesures pour éviter les bagarres entre les chiens : séparer le terrain en 2, consulter un éducateur canin, pour aider la socialisation de Blue et sa prise en charge future par une asso. Mais pas ces gens-là. Eux, ils font n’importe quoi, et ensuite, quand il s’agit de ramasser les dégâts, ils comptent sur les autres. Leur bonne volonté, leur pitié, leur argent.

Nous n’entendrons plus jamais parler de Blue.

Décembre 2021

« Bonjour j’ai un chow chow de 3 ans à placer si vous avez des contacts. 3 ans castré vaccin a jour . Très gentil mais très très peureux »
Cette fois c’est la séparation du couple, un déménagement en appartement, et un travail trop prenant qui valent à Oslo de se retrouver sur le carreau.
Visiblement,  nous ne trouvons pas de solution assez rapidement, car contactés le vendredi à 16h, le lundi à 21h, Oslo se retrouve affiché à donner sur les groupes de chows de facebook. Il faut toujours ramasser les encombrants le lendemain du jour où ils ont été placés sur le trottoir. Et notre proprio toujours aussi malin et bienveillant de se vanter d’avoir trouvé une solution en 20 minutes sur les réseaux sociaux.
Nous sommes évidement inquiets pour Oslo, car si nous mettons en général 2 mois pour placer nos chiens, c’est parce que d’une part nous prenons la peine de les connaitre, et également de SELECTIONNER les adoptants qui vont leur convenir. Et même en y consacrant tout ce temps, nous nous trompons parfois. Et nous avons une révélation à vous faire : nous ne les sélectionnons pas en prenant celui qui dit « moi moi j’ai déjà eu 3 perruches, j’adore les animaux » sous un post Facebook.

Mai 2022

Un chow est à la SPA d’Aix en Provence depuis un moment. Terrorisé, il a mordu un des soignants. Terrorisé! Ce chow, c’est Oslo.
Nous proposons notre aide, que la SPA accepte. Nous leur demandons de procéder à sa tonte sous anesthésie (plusieurs semaines sans possibilité d’entretien), tonte qui mettra à jour des centaines d’épillets, dont certains enfoncés dans la peau.

Nous le récupérons encore endormi, pour pouvoir le mettre en voiture sans stress pour lui et sans morsure pour nous.

C’est encore cette fois Anne-Marie qui s’y colle. Puis Patrick prendra la deuxième partie du co-voit jusque chez lui.

Laure: « Les consignes sont simples : l’isoler et surtout ne pas l’approcher. On l’installe dans la grange. Les nôtres viennent voir le nouveau, pas d’agressivité envers ses congénères petits ou grands.
Commence alors une longue période de dialogue, approche, recul. Impossible de le toucher. On lui a aménagé un grand enclos, mais l’hiver arrive. Un rituel s’installe, il m’attend aux heures des repas, le soir il me guette quand je viens le rentrer pour la nuit, on discute tous les deux, avec Patrick c’est plus compliqué il en a peur, regarde la canne. 6 mois que cela dure ! »

Qu’a-t-il pu arriver à Oslo pour qu’il soit aussi craintif? Pourquoi? Son achat dans une animalerie -et les conditions d’approvisionnement que cela implique- ne suffit pas à expliquer cela.

« Courant novembre au moment de rentrer Radja, je vois 2 chow-chows rentrer l’un derrière l’autre…. il s’assied dans le salon et me regarde, il accepte une caresse sur la tête. Bon, on s’organise pour les repas et le coucher.  »

Nous imaginons comme le cœur de Laure a du battre fort à cet instant, enfin un progrès, enfin la victoire! Nos familles d’accueil connaissent bien cette sensation! Enfin le chien a compris, enfin il sait qu’il peut faire confiance, enfin il s’engage sur le chemin de la résilience.

« Oslo se révèle rapidement un adorable chien de compagnie gentil avec tout le monde, obéissant, propre. Maintenant ce sont des séances de câlins qu’il apprécie, son plaisir est d’aller faire une grande ballade dans les chemins environnants, mais en guettant toujours le portail.
Juste une précision, Monsieur a une très nette préférence pour les dames. »

Laure et Patrick ont amené Oslo à notre assemblée générale le WE de Pâques. Évidement, Oslo n’était pas celui qui venait quémander les caresses aux inconnus présents. Non, Oslo est celui qui venait se réfugier dans les jambes de Laure pour rechercher sa protection. Comment ne pas craquer devant ce petit cœur qui vous dit « c’est toi, j’ai confiance en toi, tu me protègeras toujours hein? »

Alors même si Laure et Patrick sont une famille d’accueil aguerrie, rodée aux arrivées et aux départs, il y a certains chows qui ne peuvent pas partir, parce qu’ils touchent chez nous une corde trop sensible.
– Alors Laure, tu le gardes Oslo? demande Sylvie
– Je crois qu’il ne me laisse pas le choix!

Soyez heureux ensemble! et toi petit Oslo, apprends la confiance et la sérénité, tu es en sécurité pour toujours, avec des gens qui t’aiment.