7 septembre:

« Quelques nouvelles à la veille des 3 semaines d’arrivée de Nénette. La reprise s’est bien passée et Nénette semble bien s’adapter à la reprise du travail de cette semaine et donc nos absences en journée.
Elle apprécie le jardin et l’herbe bien verte et grasse de Normandie pour s’y rouler et pour ses siestes.

 

Elle est adorable et patiente auprès des enfants et heureuse quand Léonie reçoit ses copines car triple ration de papouilles.

Même si la photo de groupe n est pas pour demain le rapprochement avec les chats est bien plus facile dans la maison mais également à l’extérieur.

Les chats restent prudents mais opèrent un rapprochement conséquent et réinvestissent leur jardin en journée pour y retrouver leurs activités de jeux et de chasse même avec Nénette dehors. Ils sont justes en train d’apprendre que Nénette ne partage pas sa gamelle même d’eau (même si la chipie ne se prive pas de manger les croquettes des chats des qu’elle en a la possibilité). Elle adore les promenades et a bien repéré la sortie pour y aller.

Demain vaccins pour Looping on en profite pour emmener Nénette pour la présenter au veto. Elle mange mieux même si c’est pas une gloutonne même si la vache qui rit et le quatre quart de papy Alain passent comme une lettre à la poste.
Elle a mis mes parents dans sa poche en 2 secondes et a passé une journée et une nuit avec eux et Léonie impeccable. A bientôt pour d’autres nouvelles. »

Août 2025

il y a quelques semaines nous vous présentions Nénette, 8 ans, arrivée un soir de mai suite à son 4 ième abandon.
4 abandons? Mais quel est donc le problème de Nénette? Aucun.
Le problème des chiens, ce sont les gens.

Nénette a été achetée, chiot mignon, dans une animalerie belge.  Les chiens sont moins cher en Belgique, on peut se payer un caprice à moindre coût.
Direction la France.
A 5 ans Nénette a été vendue, ou donnée, (certainement la mort dans l’âme, on connait l’antienne) à des individus qui faisaient de la reproduction leur lucrative passion.
Las! Nénette ne faisait pas de chiots.
Direction un autre couple, passionné lui aussi par la race, bien entendu. Ils sont tous passionnés, ces gens qui ne font jamais vacciner, jamais soigner, qui ont un « cheptel » crasseux qui pue le fauve et qui changent de race au fil des modes….
Mais Nénette ne faisait toujours pas de chiots, pis! ceux qu’elle faisait étaient morts nés! Les espérances de l’échographie tombaient à l’eau, adieu le projet de changement de cuisine ou de voiture. Mince! on allait même peut être devoir travailler ! Tout ça parce que Nénette ne se payait même pas les croquettes qu’elle continuait de manger.
Dehors Nénette!
Alors une dame a adopté Nénette, mais sans peut être savoir que Nénette n’était pas compatible avec les autres chiens, et au bout de plusieurs bagarres avec sa berger australien elle nous a contactés, pour donner Nénette.
C’est ainsi que Nénette est arrivée au Chowpôle, co-voiturée par Nadège lors du co-voiturage de Tao.
Rencontre à Bourges.

Nadège: « Nénette est une gentille fille, elle a fait un voyage impeccable. Je l’ai baladée en vous attendant, elle est confiante en l’humain, ne tire pas du tout. Vraiment une crème. Vous allez voir, elle monte seule en voiture et semble aimer faire de la route« .
… On se dit qu’au moins Nénette n’a pas eu à subir de mauvais traitement chez ses ex successifs, c’est déjà ça….

Au Chowpôle Nénette s’est montrée amicale avec tous les humains.

Nénette s’est montrée aussi très amicale avec la vétérinaire lors du rv pour refaire ses vaccins:

En fait Nénette adore tous les humains, c’est pour ça que lorsque les chaleurs se sont déclenchées, presque lors de son arrivée, nous nous sommes dit qu’il était dommage de la faire vivre plusieurs mois en enclos, dans l’attente de la stérilisation, loin des caresses d’une famille. Et puisque Nénette avait eu maille à partir avec une femelle chez sa dernière ex, direction chez Sandrine et Joël qui n’avaient à ce moment là que Chouchou et Unix

Encore une idée toute faite: les chiens s’entendent entre représentants du sexe opposé. C’est souvent exact. Mais pas toujours.
Après quelques jours de balades….

… de jeux…

…. de bons brossages….

…. après que Nénette ait été certaine du confort de la maison, elle a tout bonnement décidé d’attaquer les garçons, en commençant par Unix qui semblait avoir moins de répondant que Chouchou.
Pauvre Nunux déjà si malade!
Retour au Chowpôle dans l’attente de la stérilisation qui ne pourrait avoir lieu que fin juillet (deux mois après la fin des chaleurs).
Mauvais timing.

Ok, Nénette a eu des balades grâce à Sonia et à sa famille qui viennent le plus souvent qu’elles peuvent pour  promener les chows, et grâce à Stéphane aussi qui essaye également de venir chaque we. Ensemble, par des balades et des brossages, ou par la distribution de friandises, ils tentent de distraire les chows et de sociabiliser ceux qui en ont besoin.
Ok Nénette a eu tous les jours un long moment de détente en liberté dans 5000 m2, à courir et renifler sur les traces des chowpains…
Ok Nénette a eu le ventre bien plein…
Mais si ce régime ne déplait pas aux chows qui nous arrivent d’élevages, où aux chows les plus solitaires, les plus casaniers, il n’a pas rendu Nénette heureuse car Nénette, ce qui l’épanouit, c’est de vivre avec des humains.
Heureusement pour Nénette l’espoir était au bout du chemin, en la personne de Sandrine et de sa jeune fille, venues rencontrer les loulous en vue d’une adoption.
C’est avec Nénette, si joyeuse, si démonstrative, qu’il y avait eu le meilleur feeling. Et peu importait son âge! Sandrine savait qu’il valait mieux adopter un chien plus âgé au caractère qui leur convenait qu’un chien plus jeune au caractère moins fait pour elles car les principaux traits de caractère resteront. Avec le temps on peut parler d’évolution du caractère, vers plus de confiance, plus de sociabilité, mais pas d’un réel changement. Comme chez les humain. On peut se forcer à quelque chose, un peu , parfois, pour faire plaisir, mais si c’est pas dans la nature,  ça passe vite.

Une fois acté la possibilité d’adopter Nénette,  restait à tester la compatibilité avec les chats.
C’est toujours le brave matou d’ Aurélie, notre voisine au Chowpôle, qui s’y colle car il est hyper compatible chien. Il n’a aucune réaction de peur ou d’ hostilité. C’est important car tester un chien avec un chat réactif ne dirait rien sur la nature du chien: tu m’agresses, je t’agresse.

Test réussi! Nous étions vraiment contentes pour Nénette qui pourrait enfin recevoir des caresses à gogo par ses deux gentilles mamans!
Restait une formalité: la stérilisation.
Formalité, formalité….. C’est une formalité pour la plupart des chiens mais ça ne l’a pas été pour Nénette qui a déclenché un problème hormonal sitôt de retour de l’opération. On appelle cela , classiquement, une « grossesse nerveuse, » avec montée de lait, tentative de creuser un nid, beaucoup de tristesse, manque d’appétit.
Retour veto. Traitement.
Cela ne nous était pas arrivé souvent,  3 fois sur le nombre des stérilisations en 11 ans, les autres fois nous avions pensé que la stérilisation n’était peut être pas intervenue au bon moment du cycle, mais ça n’a pas été le cas pour Nénette pour laquelle nous avions bien attendu les 2 mois préconisés.  A rapprocher du fait qu’elle n’avait jamais pu avoir de chiots? ou alors morts nés? Nénette avait clairement un problème avec la reproduction et il était temps d’en finir avec cet aspect accessoire de la vie d’une chienne.

Heureusement le grand jour a fini par arriver et c’est une des rares fois où on a vu partir un loulou sans pincement au cœur, car il était évident que Nénette ne s’était pas épanouie au Chowpôle.
Il peut sembler curieux qu on puisse parler d’épanouissement dans un refuge mais pourtant ils sont nombreux à être heureux chez nous, avec de l’espace, des relations canines, une ambiance apaisante….
Mais ce que voulait Nénette, c’était des humains, pour elle seule.

Après quelques heures de route Nénette découvrait son nouveau territoire, un pavillon bien clôturé, rien que pour elle…..

… et deux chats!, Looping et Thaïs.
Évidemment les deux chats étaient un peu surpris, et passablement contrariés de cette intrusion:

On voit bien que Looping, qui ne connait pas les chiens , est le plus sur la défensive, surtout que , comme tout chat qui sort de chez lui, il a certainement été coursé par de gros poilus.
Par contre Thaïs a cohabité avec un chien dans son début de vie et elle est plus hardie avec Nénette. Alors que, nous dit Sandrine, en général c’est Looping le plus téméraire.
Quoi qu’il en soit,, devant la parfaite placidité de Nénette, les chats devraient se rassurer, au fil du temps.

 

Un petit incident a retardé l’ harmonie du trio: les chats sont sortis lorsque Nénette était elle aussi dehors. Evidemment, dehors, Nénette leur a couru après. L
‘entente est clairement plus facile avec des chats d’intérieur. .. Dans le début de la relation, le chat qui a peur, court et forcément le chien court derrière et tout va mal. On se souvient de Darling, parfaitement compatible avec des chats d’intérieur et que son adoptante avait lâchée dans la propriété avec les nombreux chats sans la moindre précaution. 4 années de vie commune n’avaient pas suffit à les réconcilier….

Tel n’a pas été le cas pour Nénette car Sandrine veille à l’harmonie du groupe et manifestement les relations progressent:

Sandrine compte aussi beaucoup sur les interactions entre sa fille et Nénette pour convaincre les chats de l’absence de danger que représente la grosse poilue car les chats sont très proches de leur jeune maîtresse.
Nous, nous n’avons en réalité aucune inquiétude,  et ce depuis le début , car lorsque les humains ont du bon sens et de l’amour à donner à tout le monde les animaux perçoivent toutes ces ondes positives et la cohabitation s’instaure.

1ier août:

Okeanos heureux dans sa nouvelle vie.

 

Juillet 2025

Seïko, 4 ans, a échappé de peu à l’euthanasie.
Une euthanasie de convenance, si on peut dire, bien qu’elle n’ait convenu à personne, ni au vétérinaire qui s’y serait résolu la mort dans l’âme, ni au propriétaire de Seïko, qui, à son corps défendant, ne trouvait aucune autre solution…

Flashback. Mai 2025. Le téléphone sonne. Au bout du fil une jeune femme qui explique qu’elle garde un chow chow jusqu’au  délai légal avant l’ euthanasie mais qu’il ne mérite pas ça.
– « Il est gentil. Moi j’ai proposé ma grange pour le garder les 15 jours règlementaires mais j’ai dit que je m’en occupais pas. Alors il reste là, attaché. Il ne dit rien. Le monsieur vient le sortir quand il peut, mais il est camionneur, alors parfois le chien reste là 48 h. Il aboie pas« .
– « Mais que s’est il passé? pourquoi vouloir l ‘euthanasier? »
– « Ben, de ce que j’ai compris, le monsieur voulait une chow chow et il en a trouvé une sur LBC. Sauf qu’il a aussi dû prendre le mâle, le fils de la chienne. Sinon ils lui donnaient pas la chienne. Alors il a pris les deux mais en arrivant chez lui, le mâle l’a mordu. Du coup, parce que dans le coin on sait que j’aime les chiens, il me l’a amené. Depuis il est dans ma grange. Il a bien cherché à le mettre en refuge mais dans le coin personne n’en veut, ils sont complets, il l’a proposé à ses copains chasseurs mais un chow chow, vous pensez! ils en veulent pas non plus. Alors , comme il a mordu, il va le faire euthanasier. Si vous voulez, je vous donne son numéro…. il est gentil ce chien vous savez….. »
On prend le numéro. Il y a de la place au Chowpôle mais il va falloir aller le chercher, et l’ Aveyron, c’est pas la porte à côté.
Sandrine et Sophie acceptent d’y aller , sur les jours fériés.
Appel au propriétaire de Seïko:
– « Ah!!!! c’est gentil d’accepter de le prendre! Bien sûr que ça peut attendre les jours fériés! ça m’ennuyait tellement de devoir le faire piquer. Le vétérinaire aussi ça l’ennuyait, il va être content. Et puisque vos amies viennent de loin, qu’elle s’arrêtent pour manger à la maison! »

Merci, c’est gentil. Mais sur leur trajet Sandrine et Sophie feront la visite pré-adoption pour Aslan, le temps va leur manquer. Et aussi l’envie. « Tu te rends compte qu’il vit attaché dans une grange  depuis 15 jours, et pas sorti tous les jours? il faut vite le récupérer »  s’exclame Sandrine.

Et 3 jours après Seïko entamait son voyage vers l’espoir d’une nouvelle vie:

 » On pense qu’il est plein de puces. Si tu voyais! enfin, tu verras…. il a une grosse plaque de croûtes sur le dos, beaucoup de zones sont dépilées, il se gratte tant et plus…. mais il est gentil. Le monsieur nous disait qu’il le promenait sans laisse et qu’il avait du rappel. Tu te rends compte! enfermé 23h45 sur 24 et parfois plus et il retournait se faire attacher gentiment à sa chaine. Ça me fend le cœur. »

« Il est propre aussi, même s’il passait un jour sans pouvoir le sortir il n’a jamais trouvé ni pipi ni caca. Mais qu’est ce qu’il a dû vivre ce chien! même avant d’ arriver dans la grange pour attendre la mort…. c’est pas 15 jours qui l’ont mis dans cet état…. »

La négligence que Seïko a dû vivre, nous ne la connaîtrons jamais. Peut être son collier élimé et crasseux en est il un indice?

Mais une chose est sûre, quel que soit ce qu’à vécu Seïko, il est resté un très gentil chow chow. Il a dû y avoir une grande incompréhension envers celui qui l’avait adopté pour qu’il en arrive à mordre….

 

Anti-parasitaires, vermifuge, bains avec Malaaseb contre les levures qui colonisaient la peau dépilée et infectée, castration, anti bio, vaccins…. , Bonnes gamelles aussi, croquettes, pâtées, huile de lin, liberté et jeux aussi….. Voilà Seïko qui retrouvait peu à peu la joie de vivre….

Pas d’opération des entropions , c’était la crasse qui faisait pleurer les yeux. Il faut se méfier des premières impressions car souvent tel ou tel symptôme qui ferait penser à une maladie n’est dû qu’à la saleté, la faim, ou même la soif. Sauf urgence vitale il est inutile d’aller chez le vétérinaire trop vite car les jours qui passent permettent des observations utiles.

Seïko est resté au Chowpôle jusqu’à la mi-juillet, jouant le matin avec les chowpains courant dans la prairie, siestant au soleil ou à la fraicheur de sa chambre (Merci Marie Noëlle pour l’excellente isolation des unités)

Et puis il a séduit Laurence et Yannick, qui à la base n’étaient pas venus pour lui.
Après 8 jours de réflexion c’était clair dans leur esprit, c’est Seïko qui partagerait leur vie, c’est de Seïko dont ils prendraient soin, c’est de lui dont ils feraient un beau chow, bien dans son corps et bien dans ses pattes.

Ils lui ont même trouvé un prénom: Okeanos, du nom de l’un des 12 titans qui régnaient sur les eaux avant l’ avènement des Dieux de l’ Olympe.  Voilà qui a de la gueule! Quelle revanche sur la vie pour Seïko, condamné à l’euthanasie, juste parce qu’il existait.
Okeanos, la renaissance d’un Dieu, la naissance d’un mythe.

Avec Laurence et Yannick, amoureux des chows de longue date, nulle crainte pour Okeanos. Ils connaissent tout des soins nécessaires et des fragilités. Balades au programme pour le plaisir et pour la musculature (« Okeanos est parfait avec les chiens qu ‘ on croise »),  huile de coco, (« Il aime aussi le fromage et lécher les pots de yaourt« ) et longues siestes dans la fraicheur de l’ habitation (« il nous attend en bas la nuit, il n’aboie pas, il semble parfaitement à l’aise« )

« Merci de nous l’avoir confié, c’est un chien parfait » nous écrivent ils.

Mais surtout merci à eux pour avoir décidé d’ adopter un chow sans famille, pour avoir pris le temps de la connaître au cours de deux séjours dans la Sarthe et surtout de lui avoir laissé, à lui, le temps de se familiariser avec eux avant le départ.

Merci à nos adoptants pour tant aimer les chows

 

 

 

12 septembre:

Sandrine et Jean Louis: « Trésor n’aime pas être seul, on l’a bien constaté ! J’ai une activité sédentaire, on se relaye et on fait un max en fonction de lui car il a quelques années à vivre et on s’organise en fonction pour lui éviter les moments seuls
Petit à petit son stress s’en va ses poils repoussent bien, 
il est hyper attachant et intelligent ! !! Câlin !
Il nous fait rire,
C’est un trésor !
Merci à vous »

Août 2025

Trésor est adopté! Comme il va être doux de lire ces mots pour toutes celles et ceux qui se sont impliqués dans la vie de Trésor depuis que nous avons été alertés sur sont sort, fin avril, par les parents du propriétaire: « Deux individus viennent de jeter Trésor par dessus notre portail, notre fils l’ avait laissé à notre ex belle-fille parce qu’il peut plus s’en occuper. Elle ne veut plus du chien et nous on ne peut pas le garder. Vous pouvez le récupérer? »
Trésor le bien nommé, la fierté de ses humains durant les premières années de sa vie, opéré des entropions et tout et tout.
Et puis les enfants arrivent, le chien n’est plus la priorité.
Et puis ça branle dans le manche, le chien devient encombrant.
Et puis on se sépare et il faut virer le chien: « Au fait le cabot, il était à lui …. ben il a qu’à le récupérer, je vais le lui mettre avec ses autres affaires au garage, il finira bien par passer les récupérer…. »
Mais non il récupère ses meubles mais il ne récupère pas Trésor, qui reste seul dans le garage.
« Wah! Wah! Wah!  Eh! mais qu’est ce qui vous prend? j’ai pourtant été mignon! même quand vos mômes me prenaient pour un poney! Wah wah wah! »
Des périodes de solitude, il en a connues Trésor, et d’incompréhension.
Comme lorsqu’il a vu sa maîtresse faire ses valises, les enfants être tout excités à l’approche de ce we de Pâques au bord de la mer, et lui aussi était tout content. à l’idée de courir sur la plage…  mais lui a vu la porte se refermer, il a entendu la voiture démarrer et il est resté seul, 3 jours.
« Wah! wah! wah! »
Les voisins se sont plaints, uniquement parce que les aboiements les ont dérangés n’est ce pas. Que Trésor soit tout seul, perdu, inquiet, ils s’en fichent bien.
C’ est ainsi qu’ on finit par retrouver des cadavres d’animaux dans des appartements désertés, morts de faim et de soif dans l’ indifférence générale. Ce ne sont que des bêtes.
Finalement Trésor a eu de la chance puisqu’il a été jeté, pas épais mais bien en vie, par dessus le portillon du pavillon des ex beaux-parents. « Allo !? Vous pouvez récupérer Trésor? »

Et oui, on a récupéré Trésor.

Après tout ce qu’il avait vécu de contrariétés le comportement de Trésor était inconnu pour nous. Accepterait -il le co-voiturage? Faudrait-il que le même véhicule aille de bout en bout, c’est à dire Est-Ouest sur 800 km? On espérait très fortement que non mais Trésor déciderait.
Elisabeth et Rémy récupéraient Trésor dans leur Alsace.
Jean François avait mis Max en garde pour le cas où Trésor accepterait le changement de véhicule.
Monika était partie tôt monter à cheval pour le cas où elle devrait intervenir dans le co-voiturage sur les coups de midi/13h
Alix se tenait prête à partir pour Artenay et faire la dernière partie du transport.
Nous étions tous suspendus à WhatsApp dans l’attente des impressions d’ Élisabeth….

 

 

Elisabeth: « C’est un très gentil, il n’y aura aucune difficulté pour le changer de voiture, il se laisse faire, il est très confiant. On le dépose chez Jean-François ».

Petite promenade hygiénique à Belfort, Trésor suit Elisabeth sans problème, renifle, boit, en vieux briscard des aléas de la vie qui sait qu’il faut profiter de l’eau et des croquettes quand elles passent..

Sens: changement de voiture, Monika continue le transport de Trésor jusqu’ à Artenay où Alix et Sandrine, qui est sur le co-voiturage de Nougat, l’attendent.

Artenay, dernière étape avec Alix:

 

 

Arrivée au Chowpôle:

Et enfin Trésor entame sa première journée au Chowpôle; du calme, de l’ espace, des chowpains, à manger et à boire.
Certes Trésor n’est pas épais, mais sa maigreur est accentuée par ses flancs et son arrière-train dépilés pour cause d’allergie aux piqûres de puces car ce genre de lésion est typique d’une DAPP.

Quel genre d’individu faut-il être pour laisser son chien se gratter à sang plutôt que de lui acheter un cachet de Nexgard ou lui appliquer une pipette? le traitement vaut autour de 10 e mensuels Combien a coûté le  dernier we à la mer?
Il y a 10 ans les ex de Trésor faisaient certainement les beaux sur les réseaux sociaux, avec leur chow tout neuf, et puis plus rien, silence, ils sont passés à d’autres amours .
Et d ‘autres ont pris leur place sur les réseaux, clamant haut et fort leur « amoooooour » pour leur « bébééééééé » …. lequel bébé terminera au Chowpôle, moindre mal, où sur LBC, pour faire des chiots dans une arrière cour crasseuse, comme Nénette , et tant d’autres.
Si vous avez un peu de conscience, pensez à tous ces exemples qui ne manquent pas avant de faire naître des chiots. Et ce n’est pas la peine de tenter de se rassurer en pensant LOF et prix de vente car  plus de 60 % des chows qui arrivent à Chow au Cœur chaque année sont LOF. Et il y en a aussi , des chows lof, dans d’autres associations. L’ argent n’est pas un critère pour être un humain responsable de ses choix.

Donc voici Trésor au refuge, Trésor dont la triste vie nous a toutes et tous  émus et auquel nous essayons de rendre la vie enfin sereine et confortable…

Même les petits enfants s’y sont mis:

 

 

Mais le temps au refuge s’est éternisé pour Trésor, émaillé de deux adoptions ratées qui ont fait revenir Trésor deux fois, ce qui nous a rendu peut être plus triste que ne l’était Trésor lui même car lorsqu’on aime on se projette, on prête à l’autre ses propres sentiments.

Objectivement , Trésor ne perdait pas l’appétit, son caractère avec nous restait égal et son enthousiasme à arpenter le Chowpôle tous les matins, inchangé.

Lorsqu’on parle d’adoption ratée, il faut bien dire que Trésor n’est pas étranger aux échecs. Il a même failli  rater la troisième adoption!
Et je grimpe sur le lit et je refuse d’en descendre, et j’aboie si je suis seul, et je grogne pour ne pas descendre de la voiture…. Mais que se passait-il dans la tête de Trésor? Voulait-il vraiment revenir au Chowpôle comme l’a pensé Magali, sa première adoptante? ou l’environnement chargé d’énormément de tension dues à la fin de vie d’ Agnès le rendait il irascible comme l’a supposé Philippe qui voulait lui aussi l’accueillir? Nous, toutes celles et ceux de l’asso qui avions eu à connaître Trésor, nous ne le reconnaissions pas dans ces descriptions que l’on nous faisait de lui.  Pourtant, répétées par 3 adoptants différents, il y avait forcément une réalité. Mais elle nous échappait…

Heureusement, Sandrine et Jean-Louis , les troisièmes adoptants, n’ont pas baissé les bras.

 

Sandrine et Jean-Louis, ce sont les parents de Shadow, décédé il y a quelques semaines, et les débuts avec Shadow et eux , pour tout jeune qu’il soit, n’avait pas été faciles. Pourtant Shadow était devenu l’amour de leur vie, un chien auquel ils ne trouvaient que des qualités, un autre enfant. Alors avec Trésor ils n’ont pas renoncé.
Trésor monte sur leur lit et refuse d’en descendre? ils évitent de le mettre dans cette situation en lui interdisant la chambre.
Trésor grogne pour descendre de voiture? Ils circulent avec lui en van et tout se passe bien.
Trésor aboie s’il sent qu’il va devoir rester seul? Sandrine et Jean Louis comprennent que Trésor à de mauvais souvenir et que ça passera avec le temps, ou que ça s’atténuera…
Musique d’ambiance, Reiki, fleurs de Bach, bienveillance et temps.

Sandrine: « Nous avons amené Trésor à l océan, ça c’est très bien passé. Il est intelligent et attachant. Je pense qu’il a envie de rester avec nous. Il est très câlin aussi.

Il sursaute toujours parfois aux bruits de voitures et se recouche d’un coup .. le pauvre ses maîtres étaient réellement les premiers, même s’ils n’étaient pas bienveillants .. . ça s’estompera ..

Le reste c’est des petites réactions parfois , on va s’adapter , comme on a fait avec Sha .. on l’aime déjà tellement !

C’est une évidence pour nous, il reste dans notre famille ❤merci à vous !

Merci beaucoup pour lui,  pour eux pour les gens que vous rendez heureux aussi et toute l’intelligence que vous y mettez
Nous restons connectés à votre association oh ça oui ! vous pouvez être fiers de vous ! »

Et nous nous vous remercions, Sandrine et Jean-Louis, de n’avoir pas hésité à aimer encore après Shadow et d’avoir choisi Trésor parmi tous ceux qui ont besoin d’amour car lui a particulièrement souffert.

 

 

 

 

 

 

19 septembre:

 

4 septembre:

Sonia: « Voici l’accueil de Ruffus depuis deux soirs, quand je rentre du travail!La rentrée s’est bien passée mais il me tarde vraiment de rentrer le soir pour aller me promener avec lui.
Je m’écoute beaucoup moins qu’avant et dès que la voiture est dans le garage, je prends le harnais et nous partons. Je suis très fatiguée mais rien que de voir le bonheur que ça lui procure de faire la promenade, j’oublie la fatigue. »

19 août:

Sonia: « Le matin, je prends le café dans le bois avec Ruffus. J’ai pensé qu’il entendait l’appel de la forêt sur la deuxième photo mais en fait non, c’est plutôt le repos dans la forêt !

Je trouvais qu’il passait beaucoup trop de temps dans le garage alors hier soir, je l’ai installé dans ma pièce à vivre pour dormir (sans les chats) en ouvrant la baie vitrée mais stores baissés. Il faisait clairement le « muso lungo ». Je lui ai donné une tartine de Saint-Moret, non ! Une friandise, non ! Mais bon, quand il a reniflé le poulet rôti, il a craqué ! Ce matin, j’ai fermé le garage pour qu’il profite un peu de la fraîcheur à l’extérieur.

 

Depuis qu’il est allé chez l’ostéopathe, il va vraiment beaucoup mieux !! Il comprend : tartine, maison, on y va, pipi, mais m’ignore quand je l’appelle pour qu’il revienne, ça me fait rire ! Tout comme quand il se couche dans l’herbe et que je m’assieds près de lui, il se lève et va se coucher 5 mètres plus loin. Bref, un chow chow ! »

 

9 août:

Sonia: « À chaque fois qu’il voit le harnais et la longe, c’est fête !

Quand le soleil prend la couleur de la robe de Ruffus « 

3 août:

Sonia: «  Ruffus est devenu le goûteur officiel de pâtées pour chien !

Quand je le brosse, je suis assise sur la canapé d’extérieur et quand je lui brosse le poitrail et le cou, il pose sa tête sur mon genou .
Parfois quand je le caresse, il se presse contre moi .
Hier je me suis absentée de 9 à 21h car j’avais un repas de famille chez mes parents et il a été très sage (je regardais son « activité » sur l’application du gps) et quand je suis rentrée il remuait la queue.
Il commence à prendre confiance et à avoir confiance en moi.
Ce chien m’émerveille! »

 

 

Juillet 2025

Ruffus, baptisé ainsi car il a été trouvé , au cours du mois de mai,  errant à Ruffec (16).
Son passé, nous le connaissons un peu grâce à sa puce:
– identifié à l’étranger donc probablement acheté en animalerie
– son domicile officiel est dans le Calvados , loin de Ruffec.
– plusieurs passages en fourrière au cours de sa vie, fourrière où sa famille était toujours allée le récupérer.
– Et puis trouvé errant à Ruffec; la fourrière a appelé les propriétaires qui déclarent cette fois s’être séparés de leur chien depuis longtemps.  Ils déclarent aussi ne pas connaitre le nom des gens auxquels ils ont donné leur chien, via FB ou LBC. C’est tellement facile! Ils peuvent tout aussi bien l’avoir abandonné sur la route des vacances, pas vu pas pris, et même pris, que risque-t-on? Rien. Même la facture que leur enverra la fourrière pour les 10 jours de garde, ils ne la paieront pas.
Vivement un impôt sur l’ animal de compagnie, au moins lorsqu’ il serait cédé les ex-propriétaires s’empresseraient de déclarer le nouveau, il n’y aurait plus ce flou derrière lequel on peut aisément se cacher.
Vivement aussi l’obligation de déclarer en mairie toute détention d’un animal de compagnie, la démarche responsabiliserait et on assisterait moins au phénomène de l’animal Kleenex.

Donc voici Ruffus, sorti de la fourrière  par Sandrine et pour notre association  Chow au Coeur car rappelons que les fourrières n’ont que deux possibilités:
– rendre l’animal à son propriétaire
– confier l’animal à une association

Ruffus, qui n’a pas vu une brosse depuis quelques mois, au moins depuis sa dernière mue.
Ruffus qui mange bien ses croquettes ce qui, au vu de sa délicatesse ultérieure pour manger laisse supposer que son errance a duré un certain temps.
Ruffus, clairement un gentil chow chow qui se laisse porter à bras le corps  par l’employé de la fourrière pour se faire déposer dans la voiture de Sandrine.

Le soir même, pour détendre Ruffus après ses 10 jours de fourrière, petite balade le long de la Charente; Sandrine nous dit que c’est un chien très agréable, qui profite bien de sa sortie, qui trottine, renifle, ne tire pas en laisse…

Puis prise de contact avec la fratrie poitevine:

Le lendemain voyage tranquille jusqu’au Chowpôle…..

…. où Ruffus a profité de son espace, semblant heureux de cette sérénité.

Sandrine décide de le brosser:

Il a déjà meilleure allure notre Ruffus!

Lors de la castration, l’anesthésie s’est bien passée. Par contre, si Ruffus n’a pas de problème dermatologique à proprement parler, il a la peau particulièrement sensible , (peut être à cause de sa couleur cinnamon ?), et le feu du rasoir lui a occasionné une semaine d ‘ inconfort alors que deux autres chiens, castrés le même jour n’ont absolument rien ressenti.
Aborder ce sujet de la castration (ou de la stérilisation) est l’occasion de vous confier une petite astuce pour éviter le port de  la collerette en post op: nous demandons toujours aux vétérinaires de ne pas mettre de pansement car c’est souvent ce corps étranger qui colle à la peau que le chien veut enlever, comme il le ferait de n’importe quoi, épine, épillet ….  et qui le fait se lécher; la cicatrice en elle même ne les gêne absolument pas s’il n’y a pas infection.   Anti-inflammatoires,  antibiotiques, pas de pansement et en 8 jours l’opération n’est plus qu’un souvenir anodin.

 

En tout, Ruffus restera 6 semaines au Chowpôle.
6 semaines qu’il a passées dans la maison, en liberté, avec des mâles et des femelles.

 

Notre impression est que Ruffus était assez indifférent à leur présence, pas la moindre agressivité et pas le moindre intérêt. Il vivait sa vie, suivant le mouvement le matin pour la balade commune, siestant l’après-midi (nous étions en pleine canicule), se réveillant pour le repas du soir , pris en commun, auquel il ne prêtait qu’un intérêt minimal.
Le seul point à découvrir chez lui était la compatibilité chat et nous avons une fois encore fait appel à notre gentille voisine , qui vient régulièrement tester nos chows avec un de ses matou, le plus indifférent aux chiens. Le seul fait de venir rendre visite à nos pensionnaires avec un chat peut permettre de leur trouver des adoptants. Merci à elle.

Et Ruffus a passé le test haut la main!
Aussi lorsque Sonia a candidaté pour l’adoption de Ruffus rien ne nous a semblé s’opposer à cette union.
Quelques jours après elle est venue du Gers pour rencontrer Ruffus au Chowpôle, c’était le 14 juillet. Elle est restée jusqu’au lendemain, pour pouvoir faire connaissance avec Ruffus.  « Comment!? » s’exclameront certains « tout ce chemin pour adopter un chien?!« .
Drôle de réflexion…. hésite-t-on à faire des heures de route pour partir en vacance? ou pour assister à un évènement familial ou amical? ou à une exposition, un concert…..  en quoi est-ce moins important d’adopter un chien , un partenaire de vie qui passera des années avec vous?
Ajoutons que nous, nous faisons bien des centaines de km, des heures de voiture, pour récupérer un chien qui ne sera jamais « notre » chien, un chien qui ne sera pas clé en main, qu’il faudra découvrir, soigner, sociabiliser, qui nous posera parfois des quantités de problèmes, avec sa souffrance et son stress…. Non, ce n’est pas notre métier,  nous ne sommes pas « payés pour ça », notre métier est ailleurs, c’est la passion du chow, de sauver un chien.
Nous attendons la même passion de la part des adoptants.

Après ce long voyage, laissons lui la  parole. Sonia:  « Ruffus…
Fin mai, dès la mise en ligne de sa photo et de sa présentation, j’ai ressenti quelque chose. Certes, Ruffus est beau, c’est indéniable, mais ce qui m’a plu, c’était dans son regard. Tous les jours, je regardais s’il était à l’adoption. 
C’est comme ça que le 14 juillet, j’arrivai au Chowpôle.
La rencontre fut un peu timide avec Ruffus mais j’avais un très bon atout avec moi : des blancs de poulet séchés ! Plus tard dans la journée, nous sommes tous allés nous promener dans la forêt et au retour, j’ai demandé à Ruffus si cette promenade était bien… et il a remué la queue. Deux fois ! J’étais tellement heureuse !

Le lendemain, 6h de route attendait Ruffus pour qu’il rencontre Chabada et Paillette, mes deux chats, et qu’il mette les pattes dans sa maison pour toujours. Je lui ai beaucoup parlé pendant son aller simple et mon retour.
La rencontre entre mes chats-chiens et mon chien-chat s’est très bien passée !

Le quatrième jour, ils partageaient un stick-friandise tous les trois à 50 cm les uns des autres. Avec Ruffus, ça va vite !

Ça fait maintenant 15 jours qu‘on apprend à se connaître. Parfois quand je le regarde, couché sur la terrasse, je me dis que c’est une évidence, comme s’il avait toujours été là.

Et parfois, il me surprend, par un regard que je ne lui connaissais pas, par un petit coup de folie qui va durer deux minutes mais qui m’émerveille à chaque fois et me fait tellement rire…

…. par son impressionnante intelligence aussi;  Il lui suffit de voir une personne, une seule fois, pour qu’il s’en souvienne. Il comprend tout. Il a un regard très expressif qui jauge, scrute, analyse.

Ce qui me plaît, c’est qu’il fait ce qu’il veut. Il fait la sieste de 13 à 18h tous les jours. Si à 17h, je l’appelle, il reste couché.
Si une amie vient avec son chien, c’est pareil !: 13h, même s’il y a des invités, c’est Sieste !

Quand il est en laisse et qu’on s’arrête, au moment de repartir,  par principe et systématiquement c’est non!, en bloquant les pattes, au second essai, il repart tout content.
Depuis quelques jours, il se rapproche de moi, il se laisse caresser un long moment, il commence peu à peu à être lui-même.

Concernant la nourriture, c’est un (trop!) fin gourmet. Monsieur Ruffus mange deux fois de la même chose mais pas trois ! Je frémis quand je lui présente sa gamelle, en lui énumérant presque les différents aliments associés  comme dans un restaurant étoilé ! Il ne peut pourtant pas se nourrir uniquement de Vache qui rit, tartines de pâté pour humains, de Saint-Moret ou de beurre…

Les traumas et le conditionnement de Ruffus, (par exemple il n’ose pas franchir une porte sans mon autorisation)  je les vois mais je ne retiendrai que ces minutes de joie par jour qu’il a, et qui avec le temps, fusionneront en bonheur constant.« 

Et nous, dans le regard de Ruffus, dans sa décontraction, dans ses jeux, nous voyons bien qu’il est déjà heureux: