Archives de catégorie : Témoignages

Nadège et sa famille, adoptants de Lowy, Raélie, Mayana et Isis

4 novembre 2025:
Nous laissons la parole à Nadège et à sa famille .
Peut-être que vous vous posez les mêmes questions qu’elles.
 » Bonjour à tous ,
Ce message pour vous parler de l’arrivée d’Isis (mamy de 11.5 ans) et Mayana (retraitée de 8 ans) dans notre famille.
Et surtout, qu’à la base ce n’était pas du tout prévu.
Comment nous en sommes venues à accueillir 2 Chowchottes plus ou moins âgées ?
Avant de les accueillir, on s’est posé la question de l’âge.
En effet, quand nous avons voulu adopter Mayana qui n’avait pourtant « que » 8 ans, on en a d’abord parlé entre nous. Ce n’est pas forcément évident d’adopter un chien âgé.
Et à quel âge un chien est qualifié d’ »âgé » ?
Je crois que cela dépend aussi du vécu de chacun. La première chose à laquelle on a pensé, c’est « on ne va pas l’avoir très longtemps, on va vite souffrir de la perdre, mais elle a l’air si gentille ».
En réfléchissant, on s’est dit qu’on ne savait pas à l’avance combien de temps on l’aurait et que l’âge parfois ne voulait rien dire.
Quand nous étions enfants, avec ma sœur nous avons eu une chowchotte, Désirée, qui n’a vécu que 8 ans (alors que nous pensions qu’elle vivrait au moins 12 ans, car c’était la moyenne d’âge à l’époque). Celui de notre tante est décédé quasiment en même temps aussi à 8 ans, mais 8 ans de bonheur et effectivement beaucoup de souffrance à leurs départs.
Quelques années plus tard, nous avons eu Indy, à nouveau, un bébé chow-chow, que nous aurions forcément plus longtemps que 8 ans….. et non, elle est décédée subitement à l’âge de 3 ans d’un problème au cœur. Là nous étions anéanties. Comme quoi avoir un chien très jeune ou bébé, ne veut rien dire. On peut l’avoir très longtemps ou pas. Et il peut être en bonne santé ou pas. Mais voilà pourquoi, nous considérions que 8 ans était déjà un vieil âge, un âge où on peut vite perdre le chien aimé.
Quelques années après, j’ai pris un chat, en pensant que je souffrirai moins à sa mort. Eh bien non. Je l’ai eu longtemps et j’ai souffert aussi à son décès.
Quand on aime, on souffre forcément quand on perd un être aimé, qu’on l’ait eu longtemps ou non. Mais cela est tellement bien d’aimer et d’être aimé, de partager tous ces bonheurs avec un 4 pattes.
Quand on a découvert Chow au cœur, on s’est dit que c’était une très belle association, on ne pensait pas que tant de chowchows de tous âges pouvaient être abandonnés. Ni que des chowchows avec leurs caractères bien à eux pouvaient aussi bien s’adapter et adopter une nouvelle famille.
Bien que nous n’avions pas stipulé vouloir un jeune chow dans notre demande d’adoption, nous avons eu la chance que l’Association nous confie 2 jeunes chows de 2 ans en bonne santé: Raélie en 2022 et puis Lowy en 2023 pour lui tenir compagnie. Tout ce qu’on avait demandé à l’époque, c’était un chow qui puisse s’entendre avec Raélie. Et effectivement Lowy aime beaucoup Raélie.
Mais 6 mois plus tard, on a cru qu’on allait perdre Raélie…..eh oui, bien qu’elle n’avait que 2 ans. Elle avait un voile du palais à la base pas assez long pour être opéré, mais une allergie en plus, et elle ne pouvait plus respirer. Après une visite en urgence au véto, un traitement et une opération du voile du palais, tout est rentré dans l’ordre.
Alors non, la jeunesse n’évite pas le risque de perdre le chien aimé, car au bout de 6 mois, surtout que c’était à nouveau notre 1er chien, nous l’aimions déjà énormément.
Nous ne pouvons pas, ne pas les aimer, donc oui, un jour nous pleurerons de les perdre.
Nous avions prévu de nous arrêter à 2 loulous.
Mais un jour Sandrine, qui a été FA de Raélie, et avec laquelle nous sommes restées en contact nous a envoyé une vidéo de Mayana, en nous disant qu’elle lui faisait penser à Raélie. C’était juste une vidéo. Mais on a flashé, on s’est dit qu’elle pourrait très bien s’entendre avec nos 2 loulous. On avait envie de l’adopter, et oui, vu notre vécu, nous nous sommes posé la question de l’âge. Mais nous sommes passé outre. Tous les chowchows, quel que soit leur âge, ont le droit d’être heureux, d’être aimés, d’avoir leur famille.
Et on ne regrette pas !!!
Mayana est avec nous depuis plus d’un an et demi. Elle aura 10 ans en janvier. Et c’est notre Merveille.
Un chow même plus âgé s’adapte très bien et nous adopte aussi bien qu’un jeune.
On a l’impression qu’elle a toujours été avec nous. Et elle s’entend très bien avec les 2 plus jeunes.
Et puis, un jour d’octobre 2024, Sylvie nous a demandé si on pouvait la dépanner : Au Chowpôle, elle avait Isis (11.5 ans) qu’elle avait depuis le mois de juin, car son papy avait dû rentrer en maison médicalisée et ne pouvait donc pas l’emmener avec lui. Tout se passait bien, sauf qu’en septembre elle s’est faite attaquer par plusieurs chowchows crèmes et depuis elle était paniquée à la vue d’un chow roux ou crème. Elle restait donc dans la chambre d’amis, et ne voulait pas en sortir.
Il y avait juste Gaston le chien noir de Sylvie qui ne lui faisait pas peur. Donc elle s’est dit que peut être comme nous avions des chowchows noirs ou bleus, Isis pourrait surmonter son traumatisme. Rien n’était assuré bien sur, car à son âge, les chocs émotionnels en plus des blessures peuvent être plus durs à surmonter…
Nouvelle discussion entre nous : en plus d’être âgée, Isis était un peu sourde. L’aspect financier se posait également…..
Dure décision, et je pense qu’à certaines périodes de nos vies ,nous aurions directement refusé. Mais on s’est dit, que s’il nous arrivait quelque chose quand nos propres loulous seraient vieux, nous aimerions bien qu’ils trouvent une famille pour les aider et les aimer.
Ce que l’on désire pour nos propres chiens, pourquoi nous ne le ferions pas pour un autre chien.
Isis avait droit à sa chance. Elle avait droit d’être heureuse. Et de finir le mieux possible sa vie.
Donc on a accepté, et on ne regrette pas.
Car Isis s’est remise. Le fait d’être avec le gang des « All blacks », lui a permis de dépasser son traumatisme. Sylvie avait vu juste.
Elle a repris goût à la vie, et après un temps d’acclimatation, elle est devenue copine avec nos loulous. Puis en janvier, pendant son détartrage, car elle avait du mal pour manger (elle avait une infection et 3 dents ont dû être enlevées), la veto lui a découvert un cancer sur la langue. Elle lui a enlevé toute la zone atteinte. Il y a eu un risque à nouveau qu’elle meurt, s’il y avait une tumeur ailleurs. Mais non, tout s’est bien passé. Son papy, depuis le ciel, veille sur elle.
Maintenant, cela fait donc un an qu’elle est avec nous. Elle va bien, à part un petit problème d’estomac qui se résout avec des médicaments. Bien sûr, vu son âge 12.5 ans, elle dort beaucoup 12h à 15h la nuit et en plus une grosse sieste l’après-midi. Mais quand elle est réveillée on croirait une jeunette. Elle joue tous les jours avec les autres loulous. On l’appelle la « tornade rousse ».
De plus, elle est très sociable et très câline, elle adore les 2 pattes. Une vrai mère bisous. Donc son autre surnom « notre pot de colle » .
Donc non, on ne regrette rien. C’est une super mamy.
Et avec un peu de chance, elle sera peut-être une des doyennes de l’asso.
Et on se dit, que de là-haut, son papy doit être super content, de la voir heureuse.
Nadège et co. »

Chantal, adoptante de Nahitys

29 octobre 2025:
Nous souhaitons mettre à l’honneur Chantal et sa petite Nahitys , adoptée alors qu’elle était en situation de handicap .
« Nahitys ou la miraculée de Bruges !
Nahitys a dû vouloir profiter de mon retard pour aujourd’hui réaliser un exploit : se promener sans laisse et suivre à peu près Opium pendant notre promenade quotidienne !
Il est bien loin le mois d’avril dernier où elle est arrivée chez moi sans presque pouvoir marcher! J’étais moi-même dans un sale état, avec une prothèse de hanche baladeuse et une hanche qu’une radiothérapie de 16 ans continue à grignoter.
Quand j’ai vu, dès le lendemain, que j’allais devoir moitié la traîner, moitié la porter pour qu’elle puisse sortir faire ses besoins, ce qui m’était très difficile avec 2 cannes anglaises, j’ai fait venir un vétérinaire à domicile car je nous voyais très mal parties, l’une comme l’autre.
Celui qui est venu avait déjà euthanasié Hooly 5 mois auparavant, un vétérinaire très respectueux avec les animaux et extrêmement attentionné avec les bipèdes.
Quelques injections plus tard et après avoir lu le compte -rendu médical de la petitoune, il m’a avertie avec précaution que le pronostic était mauvais et qu’elle risquait fort à terme de se paralyser, nécessitant ainsi à brève échéance une décision radicale, ce dont j’ai très vite discuté avec Sylvie.
S’en sont suivis des jours sombres car non seulement elle ne marchait pas, non seulement il avait fallu étendre des serviettes sur le sol pour qu’elle puisse s’y soulager, mais de plus elle refusait TOUS les médicaments et n’acceptait de manger qu’à la main, me forçant à jouer des cannes pour l’atteindre.
Passé un premier moment de détresse, tout comme je m’étais aidée pour Opium du comportement de mon petit-fils, je me suis appuyée pour Nahitys sur ma propre expérience. En effet, il m’est arrivé à moi aussi de me bloquer le dos face à une situation stressante et je me suis dit que même si Nahitys avait les dernières lombaires et le coccyx soudés, elle marchait avant d’arriver chez moi.
Le choc devait avant tout être psychologique et elle devait somatiser au niveau de sa principale fragilité ! J’ai donc continué à lui donner sa super pâtée à la main, à la déplacer en la soulevant à peine par son harnais et à lui PARLER.
Parce que Nana adore qu’on lui parle! Elle regarde son interlocuteur avec un regard extraordinaire, un peu comme celui des grands singes… Et jusqu’à fin mai, nous avons continué ainsi cahin-caha, en progressant très doucement…
Sont venus les mois d’été, opération/rééducation de 3 mois pour moi, garde à domicile pour le troupeau.
Puis un jour où la température était supportable, Maria m’a téléphoné pour me dire qu’elle avait sorti les 2 chows-chows, Opium en liberté et Nahitys en laisse, qui avait marché lentement mais normalement.
A la fin août, j’ai repris les promenades et Nahitys a continué à déchiffrer les textos urinaires laissés par ses congénères sur TOUS les arbres du parc mitoyen à mon lotissement.
Et voilà ! A l’heure qu’il est nous nous promenons tous les jours et Nana commence à ne plus être attachée, ce qui me facilite la vie. Je ne lui mets sa laisse que sur le chemin du retour car elle s’est déjà carapatée, me donnant des sueurs froides car elle n’obéit pas du tout.
Première fois aujourd’hui qu’elle accepte de faire demi-tour sur mon ordre!
Je suis cependant enchantée d’avoir cette pitchounette à domicile et d’avoir pu lui adoucir la vie. »

Denise et Alain, adoptants de H’Lya

27 octobre 2025:
 » H’Lya nous est arrivée fin mars 2024. Sylvie nous a demandé de l’accueillir car la cohabitation au sein d’une famille d’accueil avec d’autres chowchows ne lui convenait pas. Elle avait 11 ans et demie et avait toujours vécu en fille unique et il semblait donc qu’une famille où elle aurait l’exclusivité lui conviendrait mieux. Nous avons volontiers accepté de dépanner Sylvie en la prenant en famille d’accueil mais en sachant très bien au fond (sans nous l’avouer encore) que si les choses se passaient bien entre nous nous la garderions définitivement avec nous.
Le premier contact s’est bien passé grâce aux conseils de Sandrine qui nous l’a confiée et qui avait pris le temps à plusieurs reprises au téléphone de me parler d’elle.
Le deuxième jour alors que je voulais la faire rentrer à la maison et qu’elle avait décidé de tracer sa route tout droit en écrasant des fleurs j’ai voulu la faire dévier de sa trajectoire. Mal m’en a pris car elle m’a copieusement grogné dessus. Elle venait tout simplement de me rappeler qu’elle avait un caractère de chowchow et que c’était à moi de m’adapter et non l’inverse. Après quelques mois sans chowchow j’avais perdu quelques réflexes et j’avais oublié que vous obtiendrez tout d’un chowchow qui a décidé de vous faire plaisir. Il faut aussi savoir ruser et non pas forcer. Par la suite ce comportement ne s’est pas reproduit car quand je voulais qu’elle vienne vers moi, je savais qu’elle viendrait tout droit et qu’il suffisait que je me positionne de sorte qu’il n’y ait pas d’obstacle sur son chemin.
Les semaines et les mois se sont enchainés. H’Lya nous a très vite adoptés : son âge ne l’a pas empêchée de rapidement nous accepter. Elle est vite devenue très affectueuse et très demandeuse de câlins, aucun problème pour monter en voiture une fois qu’elle a compris que c’était pour un bon moment passé en forêt. Elle était contente de croiser des congénères et était aussi très intéressée par les humains que nous croisions. Elle nous a beaucoup donné durant les 8 mois qu’elle a passés avec nous. Un chowchow quel que soit son âge (même avancé) vous donne tout son amour dès qu’il se sent bien.
H’Lya a perdu progressivement ses forces, l’arthrose la faisait souffrir. Il y a eu des épisodes (très espacés au début) où elle perdait l’équilibre et n’avait plus assez de forces pour se relever seule, il fallait l’aider à relever son train arrière. Nous avons adapté l’accès à la maison pour qu’elle rentre plus facilement, nous avons aussi ajouté un maximum de tapis car le carrelage et le parquet étaient trop glissants. Une injection de Librela en octobre 2024 nous a permis de la retrouver provisoirement bien plus dynamique lors des balades en forêt. Malheureusement en novembre son état s’est dégradé : elle semblait complètement perdue dans l’espace et se cognait partout, elle se levait de plus en plus difficilement et après une nouvelle crise où elle a perdu de nouveau l’équilibre et s’est mise à tourner dans tous les sens et à se cogner partout, le vétérinaire consulté nous a fait comprendre que si on voulait la voir partir dignement, c’était le moment et que la situation ne ferait qu’empirer désormais.
Lya est donc partie le 19 novembre 2024 et a laissé un grand vide. En quelques mois on s’attache à un chien quel qu’il soit jeune ou vieux, l’attachement est le même. Nous sommes heureux d’avoir pu lui offrir une belle fin de vie. Elle nous a rendus heureux et nous pensons aussi l’avoir rendue heureuse. »
Denise et Alain

Lydie, adoptante de Fénix

27 octobre 2025:
Lydie nous parle de Fénix et de ce qui l’a conduite à adopter un chien âgé ET très malade .
Hommage à notre ROI LION.
 » Fin mai 2021, nous décidons d’adopter un Chow-Chow âgé pour combler la solitude de notre papi Eclair de 10 ans, mais aussi, apporter une fin de vie heureuse à un chowchow âgé à la recherche d’une famille aimante et respectueuse.
C’est ainsi, que nous nous sommes adressés à CHÔC. Après un long échange avec Sylvie, elle me dit : J’aurai bien un papi, Fénix âgé de 10 ½, mais il est atteint d’Aspergillose, ce sera pour lui du palliatif. Elle me le propose en FA et me demande de réfléchir. Ma décision est déjà prise, Fénix viendra à la maison.
Le 26 juin 2021, après des échanges avec son ancienne FA, Fénix arrive à la maison accompagnée de Sylvie.
Après les présentations et une visite rapide de la maison, il va se coucher. Nous l’observons et lui parlons pour le rassurer. Puis l’heure du repas est arrivée et nous avons découvert un Fénix joyeux, tournant et sautant autour de nous.
Plus les jours passaient, plus nous habituions à ses habitudes, lui à notre vie quotidienne.
La maladie semblait régresser.
Fin 2021, Sylvie nous propose de l’adopter, nous sommes comblés. Il devient Notre Fénix. Que de bonheur, de le voir vivre et heureux lors des balades, des week-ends à la mer, ou au Chowpôle. Il partageait tout de notre vie.
Fenix est un chowchow breton : à lui la gastronomie, crêpes, galettes variées, caramel beurre salé….
Nous restions attentifs à sa santé et lui apportions le maximum, car nous redoutions le dernier au revoir.
Fénix était devenu notre ROI LION. Il le savait et nous lui rappelions comme il était beau.
Notre Roi Lion nous a accompagné pendant 23 mois.
Il nous a tant apporté de bonheur, de complicité avec nous, Eclair, la famille grands et petits.
Pour sa dignité, nous l’avons autorisé à lâcher prise et l’avons accompagné vers le Pays des langues bleues.
Au revoir Fénix, Mon ROI LION, tu nous manques tant. »

Nathalie, adoptante de N’Shadow

26 octobre:

Nous donnons la parole à Nathalie sur son parcours qui la menée à adopter N’Shadow, un chowchow bien malade
L’achat ou l’adoption ? Un dilemme qui n’en serait pas un !
J’ai appris au fil du temps que chaque démarche se faisait parfois naturellement selon sa situation personnelle, familiale, financière, et son mode de vie, mais encore faut il connaitre tous les choix qui s’offrent à nous, que ce soit réfléchi et d’être bien conseillés.
C’est la période de deuil il y a 15 ans qui pour moi a été décisive de basculer de l’achat à l’adoption. Cette séparation tragique, cette douleur qui n’arrive pas à vous quitter et là vous recherchez pourquoi cette maladie, ce cancer qui vient frapper votre fidèle compagnon un jour, comment vous auriez pu le protéger et là j’ai découvert l’existence de refuges (à l’époque on parlait de SPA principalement) j’ai vu un petit chow de 3 ans qui attendait patiemment l’adoption depuis 2 mois derrière ses grilles. Nous étions lui et moi 2 cœurs meurtris et je me suis dit voilà 12 ans que j’ai un chow, autant continuer à apporter du bonheur et des soins à un petit être que de continuer à vivre dans la souffrance et me voilà partie à faire 4h de train avec ma mère pour le sortir de sa cage. J’ai vite compris qu’il souffrait plus que d’une séparation avec ses anciens maîtres, il avait des réflexes de recul, ne connaissait rien de la vie en intérieur ni de la vie citadine, il manquait de développement musculaire mais au fil du temps il a compris qu’il avait des tapis au chaud, qu’il était choyé, les balades se rallongeaient et qu’il devenait un vrai sportif à me suivre partout, et un jour vous réalisez que les problèmes articulaires ont disparu, qu’il ne sursaute plus au moindre bruit, qu’il découvre le monde en veillant sur lui. C’est comme tout il faut du temps et de la patience, qu’il se fasse à son nouvel environnement, que les stigmates du passé soient oubliés, qu’il comprenne nos habitudes, que ses angoisses s’apaisent et qu’il fasse confiance. A l’âge de 13 ans un cancer est apparu. Nous étions fusionnels et son décès m’a dévastée au point de ne plus vouloir revivre ce déchirement que nous connaissons tous de voir partir ceux qui partagent nos joies, nos peines et sont nos compagnons de vie.
4 mois plus tard je suis tombée sur la page Facebook de l’association et sur le post du sauvetage de N’shadow, j’ai d’abord suivi l’avancée de ses soins, puis j’ai contribué à ses soins, et l’absence de nouvelles m’a incitée à en prendre, mais voilà la volonté de ne plus souffrir était encore trop grande et c’est alors que j’ai lu un magnifique post de l’association qui résumait tellement bien la phase de deuil qui nous détourne parfois d’une nouvelle adoption tellement la douleur est vive, alors que des chows attendent un foyer pour être aimés, et là tout a basculé je me suis dit rien ne ramènera mon fidèle compagnon et rien n’effacera la douleur. J’ai décidé de traverser la France pour N’shadow et cela n’a pas été sans émotion, je ne remercierai jamais assez l’association et notamment Sandrine pour cet accompagnement et son soutien sans faille car le but est que nos chows trouvent le bon foyer. Il y a l’achat, l’adoption d’un chien traumatisé par l’abandon et l’adoption d’un chien malade. J’ai passé un autre cap en accueillant un chow avec une maladie auto immune, je dirai qu’à chaque étape de notre vie et selon notre mode de vie, l’aide de notre entourage, il est bon de se poser toutes les bonnes questions avant d’acheter/adopter et surtout en sachant au fond de nous ce qui est le mieux et notre capacité à assumer car souvent nous entendons des phrases toutes faites :
« tu adoptes en refuge attention c’est un chien qui a souffert qui risque d’être agressif » euh non…souvent ils sont plutôt collés à toi,
 » tu l’adoptes à l’age de 3 ans tu vas vite le perdre » ben…qui connait sa durée de vie….,
 » tu adoptes un chien malade ça va être compliqué et ça va te coûter cher » c’est comme les humains qui n’a pas un traitement et la maladie n’a plus d’âge… l’engagement financier doit être pris en compte que ce soit un achat ou une adoption car ils tombent malades, ils ont des accidents ou des pathologies chroniques qui peuvent survenir…
Bref ce ne sont que des idées reçues, nos poilus s’éduquent, se rétablissent, s’apaisent et s’épanouissent dans un foyer qui leur correspond, rien n’est une fatalité il faut du temps et ne s’engager que selon ses possibilités, en dehors de ça, je dis souvent que nous n’avons de contraintes que celles que nous nous mettons.
N’shadow a rejoint notre famille il y a 3 ans à l’age de 5 ans en sachant qu’il souffrait d’un pemphigus folliacé assorti d’un traitement à vie.
En ayant fait des recherches j’ai compris que le stress, les conditions climatiques, son alimentation etc influaient sur la maladie j’ai donc adapté son mode de vie pour le prémunir.
Il mange, il boit, il sort, il part en vacances, il reste seul comme tout autre chien, mais il se balade principalement sur des revêtements adaptés (pas ou peu de cailloux), il porte une chaussette pour sortir si son coussinet est abîmé, j’évite la neige ou avec des chaussettes, je donne des probiotiques pour aider son système immunitaire et il a un bon vétérinaire pour être réactif si besoin.
Son traitement est passé de 2 cachets à 1/2 par jour et nous adaptons les activités et les sorties selon son énergie du jour ! Alors oui c’est de l’adaptation pour comprendre ses besoins mais il vit comme tout autre chow et ne rend pas plus visite au vétérinaire que mes autres chows.
Nos poilus sont comme les humains, ils ont leur caractère et dans leur vie ils pourront changer de compagnon, tomber malades, avoir des craintes, avoir des jours avec et des jours sans ! Le plus important est de les aimer et de veiller sur eux.