Céline et Géraldine, adoptantes d’Hortense

26 octobre 2025:
« Hortense, c’est l’histoire… d’un Ange !
Je ne savais pas qu’il existait une association qui venait en aide aux chows et c’est lors de la Chow Chow Beach de 2017 que j’ai appris l’existence de Chow Au Cœur. Sur le site, j’ai lu des témoignages révoltants, bouleversants mais j’y ai surtout trouvé des mots d’amour des bénévoles pour ces pauvres petites êtres blessées par les Humains.
J’ai découvert l’histoire d’Hortense début mai 2018 au détour de sa page sur le site de l’association. Comment ne pas s’indigner face à l’enfer qu’elle avait pu connaître avant d’être sauvée par Sylvie et sa maman, qui toutes deux n’avaient pas hésité à faire des heures de route pour récupérer une petite chienne qui n’était plus que l’ombre d’une vie.
Lire son histoire fut une chose, mais la rencontrer en chair et en os à la Chow Chow Beach fin mai 2018 fut le déclic : et si on lui ouvrait notre maison, notre cœur (même s’il était déjà tout acquis à sa cause à la lecture de son histoire)… Oui mais elle a déjà 8 ans, elle est handicapée… Oui mais… Si on ne l’accueille pas, on ne saura jamais ! Formulaire complété, appel téléphonique de Sylvie : on y va, on se lance : rendez-vous est donné à Sophie qui est sa famille d’accueil du moment, le dimanche 27 mai 2018, jour de la fête des mères, il y a des dates qui marquent plus que d’autres et celle-ci en fait partie.
A mi-chemin de sa famille d’accueil et de notre domicile nous récupérons une petite Hortense, le poil court qui a bien repoussé. Elle vient grossir notre meute de poilus : 1 chowchow, 4 chats et 1 lapine.
Toute cette tribu ne l’impressionne pas, désormais elle sera le phare de tous ces loulous.
Elle n’est que douceur et patience, elle aime flâner dans le jardin, profiter des dodos, elle est gourmande et ne rechigne jamais sur sa pâtée.
Elle essaye de sortir de sa torpeur permanente notre Iggy Pop qui n’est jamais réceptif à l’appel aux jeux de ces congénères, mais c’est pas grave, elle clopine dans le jardin, cherchant les endroits où elle peux suivre l’activité dans la rue.
Son handicap, on ne le voit plus tant elle le surmonte chaque jour, malgré ses trois pattes, elle monte tous les soirs pour se coucher au pied du lit, impossible pour elle de ne pas nous suivre… Elle ronfle à faire trembler les murs, mais qu’il est bon d’entendre ses ronflements.
Sa santé, l’association a veillé à lui redonner : elle va aussi bien que son âge incertain et son handicap le lui permettent. Les balades ça ne lui fait pas peur, du moment qu’on est avec elle. Elle aime les câlins et on aime ses câlins.
Les mois passent, déjà deux ans et demi que notre belle Hortense nous a rejointe : elle est magnifique, son pelage est super, elle reste toujours aussi dynamique malgré les douleurs que lui provoquent sa patte. L’ostéo qui la suit (et admettra du bout des lèvres « communiquer » avec les animaux qu’elle manipule) nous dit que Hortense a connu un beau début de vie entouré d’une personne aimante puis ensuite un enfer dont elle s’est échappée au risque de sa vie, entrainant à jamais cette patte morte et des peurs terribles à jamais ancrées dans son corps.
On ne saura jamais son vrai âge, mais elle pouvait avoir un comportement de chiot comme celui d’une maman attentive : jouer avec des feuilles d’arbres, un bout de branche tombé, veiller sur les chats et la lapine qui vaquent dans le jardin ; jamais agressive, toujours attentive.
Elle aime sa maison, elle est devenue casanière, elle n’aime plus trop la voiture pour aller chez le vétérinaire, donc on cherche un nouveau vétérinaire plus proche, mais elle n’aime pas trop ce vétérinaire, donc on en cherche un autre encore plus près… Et là elle aime bien la vétérinaire plus gentille et compétente, c’est elle qui lui trouvera une tâche noire qui ne lui plait pas sur son dos, ponction et analyse : c’est un mélanome, il semble avoir été retiré dans son intégralité, laissant l’espoir de ne pas devoir lui faire réaliser des examens plus poussés, avec des risques liés à l’anesthésie notamment avec un nouveau confinement qui complique également les démarches.
Hortense fait le choix de ne plus nous accompagner à l’étage pour dormir, Géraldine viendra passer ses nuits auprès d’elle au rez-de-chaussée.
Printemps 2021, Hortense semble fatiguée, elle mange peu, elle continue ses séances de dodo au soleil dans le jardin, mais apprécie le confort de ses dodos à la maison, près de nous… Sa fatigue m’inquiète, nous nous sentons impuissantes car la véto compétente était remplaçante dans le cabinet vétérinaire et son contrat n’a pas été renouvelé (elle était trop bienveillante avec les animaux qu’elle soignait), on se retrouvait démunie devant une incompétente peu encline à chercher les causes de la fatigue de Hortense.
Nous avons donc fait appel à service de vétérinaires à domicile : deux heures d’attente avant son arrivée mais ses premiers mots étaient rassurants : on va voir ce qu’elle a, ça ne peut pas être si grave… Malheureusement, plus la consultation avançait et plus le constat était alarmant : notre petite puce s’éteignait, aussi discrètement qu’elle avait vécu auprès de nous, sans plainte, sans gémissement, juste un regard fatigué, implorant silencieusement qu’on lui redonne ses ailes…
Son départ a été difficile, son absence insupportable et si c’était à refaire : sans hésiter on le referait.
Avoir recueillie Hortense c’est aussi avoir rencontré des personnes formidables comme Sylvie, Sophie, Sandrine et tant d’autres bénévoles au sein de l’association… »